Marathon de PARIS 2005
Résumé d’un grand jour …
5h15, dimanche 10 avril 2005
Le réveil sonne. J’ai mieux dormi qu’hier. Cette fois c’est le grand jour, il faut s’activer. J’ai préparé mon sac hier, alors pas de panique, il ne manque rien. Sorti de la douche, j’avale le p’tit déjeuner suivant: un bol de thé avec deux sucres, un yaourt avec des « corn flakes » et de la brioche. Une dernière vérification du contenu du sac; tenue de course, dossard, téléphone… Ok c’est bon ! Après trois passages au WC pour être sur de ne pas transporter de charges inutiles, je pars. Le ticket de transport en main, je marche d’un bon pas afin de ne pas rater le train. Il fait tout de même frais.
Le chemin et la gare sont déserts à cette heure matinale. Le train se charge un peu au fur et à mesure des stations. Je remarque évidemment de plus en plus de sportifs. Plus j’approche de l’Arc de Triomphe et plus nous sommes nombreux. Les couloirs du métro ressemble à une fourmilière. Nous sommes tous dans des tenues semblables et marchons vite dans la même direction. Et puis, enfin l’extérieur. Nous ne serons pas en retard !
Je cherche les vestiaires. Il faudra se contenter de se changer dans les cabines/WC blanches et bleues qui délimitent l’aire « coureurs ». Puis direction des cônes verts afin de soulager ma vessie. Je vais déposer mon sac à la tente blanche correspondant à mon numéro de dossard. Et voila je suis prêt, il ne me reste plus qu’à revêtir mon sac poubelle coupe-vent comme tous les autres participants. Je me dirige vers l’avenue des Champs-Elysées.
Je recherche le lieu de rendez-vous des inscrits au forum d’Athlete-endurance, mais en vain. Je fais le tour des sas de départ. Devant les « pros sont encore au chaud. Il reste 30 minutes avant le départ, je rejoins donc le sas violet 3h15. A l’origine mes performances sur 10k et 21k prédisaient 3h45, je m’étais donc inscrit dans ce sas. Tout le monde sautille d’impatience et aussi pour ne pas se refroidir.
9h45, dimanche 10 avril 2005
C’est parti! Serrez comme des sardines, il faudra environ 5 minutes de piétinements pour enfin passer la ligne de départ! Il faut également éviter tous les détritus; sacs poubelles, vieux T-shirt, bouteilles plastiques, etc.
J’ai comme beaucoup fait un arrêt au pied d’un arbre dès que possible pour soulager ma vessie (le stress). J’ai vu un premier coureur tomber sur les pavés et se relever avec du sang sur le front. Je verrais d’autres chutes car avec tout ce monde, il est difficile d’avoir un œil préventif sur les obstacles de la chaussée.
Après le premier ravitaillement, j’ai suivi les ballons violets sans problèmes jusqu’au 31ème km environ, puis ils se sont doucement éloignés (vers l’avant). Et pan, au 36ème c’est la dégringolade, c’est les tripes que ne suivent plus et implosent, elles forment une espèce de boule vers laquelle se concentrent toute l’énergie du corps. Pas question de renoncer, de s’arrêter malgré la douleur mais le rythme descend inexorablement. Alors je m’autorise 100 m de marche rapide forcée et je repars. Je renouvellerais encore deux fois cette opération lors des km 37 et 38. Et puis le panneau 39 apparaît et la machine repart en accélération constante jusqu’à l’arrivée, le cap est passé. Mais dur dur c’est 3 km, tout est vraiment dans la tête !!
Résultat: 1er marathon en 3h59′00″
Côté négatif: je trouve qu’il y a bien trop de monde pour pouvoir gérer efficacement cette course. Il faut par endroit se bagarrer pour pouvoir avancer, rester sur la chaussée, ne pas être bousculer, se ravitailler, cela empêche aussi de regarder les lieux traversés …
Côté positif: tout le reste. Pas une seule crampe, ni douleur, ni essoufflement pendant ces 4h, juste ce blocage intestinal. Hier lundi, les marches me posaient problème aux niveaux des articulations. Aujourd’hui, ces douleurs ont disparues au profit des douleurs musculaires mais ces supportables. Et puis l’ambiance tout le long du parcours est formidable, la musique permet de se détendre. Les meneurs d’allures ne sont pas que des chronos, ils mettent également de l’ambiance. La holà vocale dans le tunnel c’est magique et très impressionnant, etc…
Globalement, c’est une super expérience que je renouvellerais c’est sur !! Je pense remettre cela sur un marathon avec beaucoup moins de participants et ne pas le faire seul, pour partager l’instant présent au moins une bonne partie du chemin …
Je suivrais à nouveau les conseils et plans du site Athlète-endurance; ça marche !!
Merci à tous.